La place du concept One Health dans le droit constitutionnel français et l’espoir d’un rehaussement normatif de droit de la santé

Bruno Ramdjee

Docteur en médecine de santé publique à l’Inspection Générale des Affaires Sociales, doctorant en droit public de l’Université Paris Cité Centre Maurice Hauriou (CMH) et enseignant à Sciences Po Paris, bruno.ramdjee@sciencespo.fr

L’approche One Health, soulignant l’interconnexion entre santé humaine, animale et environnementale, peine à s’intégrer dans le droit constitutionnel français malgré son adoption en droit international. Les freins incluent une constitutionnalisation tardive de l’environnement (2005), l’anthropocentrisme juridique, et une tradition légicentriste. La Charte de l’environnement constitue une base partielle, reconnaissant des droits environnementaux mais limitant leur invocabilité. Bien que le Conseil constitutionnel renforce progressivement la prise en compte des enjeux environnementaux et de santé, son approche reste prudente. La constitutionnalisation de principes comme la précaution et la participation publique illustre une évolution, mais l’intégration complète du concept One Health reste entravée par des normes dispersées et anthropocentrées. Une refonte normative pourrait ancrer une approche unifiée de la santé et de l’environnement, répondant aux enjeux contemporains.

L’approccio One Health, che sottolinea l’interconnessione tra la salute umana, animale e ambientale, fatica a integrarsi nel diritto costituzionale francese nonostante la sua adozione nel diritto internazionale. Gli ostacoli principali includono la tardiva costituzionalizzazione delle questioni ambientali (2005), la natura antropocentrica del diritto francese e una tradizione giuridica centrata sulla legislazione. La Carta dell’Ambiente fornisce una base parziale, riconoscendo i diritti ambientali ma limitandone l’applicabilità. Sebbene il Consiglio costituzionale abbia progressivamente rafforzato la considerazione delle questioni ambientali e sanitarie, il suo approccio rimane prudente. La costituzionalizzazione di principi come la precauzione e la partecipazione pubblica dimostra dei progressi, ma l’integrazione completa del concetto di One Health è ostacolata da norme disperse e antropocentriche. Una riforma normativa potrebbe ancorare un approccio unificato alla salute e alle sfide ambientali, rispondendo alle esigenze contemporanee.

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